Livres de Pierre Angotti

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VERS LE MEILLEUR DE SOI

Extrait du livre

Faite pour servir et aimer (pages 56-57)

Le récit de Sylviane

Seule sur la digue avec un temps de tempête, je m’exclame de bonheur en voyant des centaines de goélands s’envoler au-dessus de moi dans un tourbillon de beauté. C’est splendide, fort, vivant. Le vent, mes poumons qui respirent, ma santé et ma gratitude en cette vie puissante du moment présent. Je crie alors avec force : « Mais pourquoi n’êtes-vous pas toutes et tous là ? » Passe alors en ma mémoire une foule de visages aimés, surtout ceux qui sont seuls, malades et qui n’ont jamais vu de goélands ni goûté la liberté de marcher dans l’air vivifiant. Désolée de ne pouvoir partager ce que Dieu m’offrait de beau, j’écris alors une soixantaine de cartes postales, avec des goélands, à toutes et tous pour leur dire mon amitié, mon lien avec eux et elles. Il me manque toujours le bonheur des autres.

Infirmière en repos, je médite. En repos ? Le serai-je jamais ? À tellement vouloir la santé de l’autre, je me suis épuisée. À tant vouloir réaliser le rêve de l’autre, j’en ai oublié le mien. Mon rêve, je n’en ai qu’un seul. Aimer, aimer encore, aimer toujours.

Ce tableau-là, c’était il y a quinze ans environ. Aujourd’hui, à cinquante-cinq ans, je suis toujours infirmière, mais j’ai découvert étonnamment, joyeusement, quelqu’un d’autre vivant avec l’infirmière : moi-même.

Femme qui vit pleinement parce qu’elle est totalement vivante sans dépendre de la vie des autres, parce qu’elle respire sans attendre l’air que lui donnent les autres ni celui qu’elle veut existentiellement partager. Femme heureuse parce que le bonheur est au fond d’elle-même. Mais quel chemin avant de découvrir cet espace-là !

PEINTURES DE L'ÂME

Extrait du livre

S'OUVRIR À LA JOIE

Extrait du livre

LES DIEUX SONT-ILS MEILLEURS QUE NOUS ?

Extrait du livre

MÉTAMORPHOSES LE VRAI VISAGE DE L'HOMME

Extrait du livre

ENTREPRENDRE ET RÉUSSIR

Extrait du livre

VARIATIONS SUR LE CONSENTEMENT

Extrait du livre

Consentons-nous à demeurer dans la vie jusqu’au bout ? (pages 149-150)

Qui peut dire comment sera notre fin de vie ? Serons-nous privés de rêves ? Serons-nous ces vieux dont les livres s’ensommeillent et dont les pianos sont fermés ? Ceux dont Jacques Brel dit que leur monde est devenu trop petit, allant du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit ? Des vieux qui dorment trop longtemps, ont peur de se perdre et se contentent de traverser le présent ? Pour J. Martin Velasco, « rien ne nous exempte de notre responsabilité face au vieillissement : de chacun dépend dans une bonne mesure, ce que sera sa vieillesse ».

On oppose souvent la vieillesse à la jeunesse. Et si la question était non de s’étiqueter en fonction du temps, mais de demeurer vivant ? Pour le Général Mac Arthur, « nous ne deviendrons vieux que lorsque notre idéal aura déserté notre âme ». Un propos auquel fait écho celui de Maurice Béjart : « Je n’en finis pas de commencer ma vie ! Quand je pense qu’il y en a qui n’attendent pas d’avoir vingt ans pour commencer leur mort ! » Demeurer vivants en dépit des années est une réalité quand nous continuons d’avoir des projets et accueillons un inattendu nous ouvrant à des liens nouveaux. Tout en sachant qu’un écart pourra toujours survenir entre nos desseins et les réalités et que nous acceptons, comme le Samaritain, de nous laisser détourner de notre route pour vivre la fraternité. « Faire l’expérience de la maturité, note Sören Kierkegaard, c’est découvrir que vient un moment où la question consiste à comprendre mieux qu’il y a quelque chose qui ne peut pas être compris » … 

Consentir à demeurer dans la vie c’est aussi vouloir vivre notre fin de vie dans la paix du cœur. Cela commence par pacifier notre passé : nous mettre en paix par rapport à tous ces moments de vie où nous n’avons pas été celle ou celui que nous aurions voulu être. Accueillir nos limites, nos peurs, notre égoïsme, notre incapacité à nous mettre à la portée du petit, du fragile, tous les moments où nous avons été bousculés dans notre foi et tous ceux où nous sommes restés dans des non-dits. Nous accepter, pour pardonner et accueillir l’autre tel qu’il est et garder sur lui un regard espérant. 

Demeurer vivant malgré l’âge, c’est encore nous réjouir de ce qui n’existe pas encore dans notre vie et ne demande qu’à advenir. Substituer le partage à l’action quand nos capacités physiques diminuent et le vivre comme un temps de grâce quand nous remercions l’autre de ce qu’il nous a offert, permis de faire ou appris. Privilégier la relation à l’action et sentir la force, l’intensité d’un moment quand celui qui nous visite met dans l’échange davantage de présence que de mots. Les déplacements deviennent-ils difficiles ? Goûter alors ces temps à ne rien faire, s’émerveiller de ce qui nous est donné, de ce qui se vit autour de nous et qui nous fait acquérir un autre regard sur les autres.   

« J’ai lu, à petite dose, le beau livre Variations sur le consentement. C’est une mine de méditations et de réflexions enrichissantes. Le thème général est bien choisi. Le consentement n’est pas souvent proposé de cette manière sur de très nombreux sujets. À chaque fois, c’est concret, fondé sur une théologie simple, concrète et dans un vocabulaire de notre temps. J’ai bien apprécié le consentement portant sur l’amitié, la liberté comme devoir, la cocréation, la maladie et plusieurs autres. On sent fortement l’évolution de notre Eglise : de la mise en avant du péché à l’espérance du pardon, de la miséricorde et de l’amour total de Dieu, bien incompatible avec la peur du jugement et de la punition ».

MARCHEUR OU PÈLERIN ?

Extrait du livre

À l’écart

Tiens-toi, Pèlerin à l’écart du monde.
Goûte cette concentration que procure
le silence d’une marche de plusieurs heures sans rencontrer âme qui vive : ne fait-il pas écho
à cette paix ressentie sous la voûte d’une église romane ?

Goûte l’union des arbres et du ciel,
quand la blancheur des troncs
et les branchages dénudés
se détachent avec éclat
sur un ciel au bleu vif et sans nuages


Goûte cette étrange sensation
d’avoir, parfois, un sac plus léger,
et pourtant aussi lourd que la veille …
N’est-elle pas à l’image d’une vie
qui, à un moment donné,
devient plus légère ?


Goûte la splendeur d’un monastère
qu’un soleil tendre
sait donner à l’ocre de ses murs
toute la douceur
d’un matin calme.


Goûte aux fruits d’une terre
sachant offrir des vins
qui, en Navarre, en Rioja
en Castille ou en Galice
proposent des saveurs
toujours différentes

Oui, rends grâce pour tous ces temps de retrait du monde !

de P.L. Janvier 22
Merci pour « Marcheur ou pèlerin ? », dont j’ai beaucoup apprécié la lecture… Je retiens surtout ces sept leçons :

  • Dépasser ses peurs, admettre la confrontation avec l’inhabituel, l’incapacité de tout prévoir et dominer et se contenter de l’inconfort de l’effort physique solitaire.

 

  • Mieux cerner l’importance des choses, cesser de se croire rempli d’obligations et se détacher de l’avoir, du paraître et même de l’urgence de l’action, jusqu’à se dégager de ses envies insatiables,
    apprendre la sobriété et se décharger du fardeau du superflu.

 

  • Etre authentique, face à soi-même, attentif aux limites de son corps, humble et modeste… et se faire confiance.

 

  • Accepter les difficultés du trajet, supporter les douleurs et les épreuves et ressentir le plaisir d’arriver à les surmonter.

 

  • Prendre, patiemment, le temps qu’il faut et apprécier la lenteur, apprendre à préserver son énergie, continuer à avancer, avec persévérance, jour après jour, durant des mois, sans craindre ses inévitables erreurs et en dépassant ses moments de doute.

 

  • Profiter des occasions de rencontres inattendues, d’accueils, d’aides pour trouver sa route, de soutiens face aux obstacles et de réconforts qui témoignent de la générosité gratuite de bien des autres.

 

  • Eprouver des bonheurs simples, savourer la joie d’admirer, émerveillé, la beauté des visions des couleurs du monde, des parfums de la terre et des chants d’oiseaux.

 

  • de C. F. Janvier 22
    Quel opuscule ! Quel magnifique chemin fait, vous nous livrez … vous nous offrez. J’ai pris un chemin de traverse pour le parcourir rapidement, me donner l’eau à la bouche, me donner l’envie de vous suivre, de cheminer à mon tour… C’est précieux une petite chose comme ça qui se glisse dans un sac, et qui se transporte partout. C’est très précieux. Ça donne une énergie

« Avec Marcheur ou Pèlerin, je vois un homme, une femme qui ont rompu avec l’agitation de la civilisation du bitume où l’on n’entend pas le craquement des brindilles de la nature sous les pas des marcheurs, pas plus que la musique du vent dans les forêts. Sur les routes empruntées par les marcheurs, point de regards torves, mais des sourires sur des visages croisés et que l’on va retrouver dans des refuges qui accueillent les marcheurs. On rencontre dans ces lieux, une Humanité d’aujourd’hui  qui veut introduire un autre rapport au temps, à l’Autre, pas forcément avec des descendants de Richard cœur de Lion ou de Saint Louis venu mourir en Tunisie. Une Humanité qui veut renouer avec l’esprit de croyances débarrassées des épines des guerres de religion et ne garder que les habits du sacré …  C’est le rôle et la beauté des mots choisis et des textes travaillés qui se transforment en acte de création qu’on appelle la littérature »

CHARLES QUINT ENTRE GRANDEUR ET HUMILITÉ

Extrait du livre

« Ce n’est pas un livre d’histoire au sens événementiel du terme, même si la précision des détails indique une forte maîtrise du sujet. Ce n’est pas non plus un livre d’introspection sur les états d’âme d’un « Maître du monde ». C’est une visite des grandes valeurs morales, pierres angulaires de la chrétienté, une parabole intemporelle sur l’incapacité des nations à bien vivre ensemble alors que cela pourrait être facile avec un peu de bonne volonté. En un mot, vous l’avez très bien écrit, mais qu’avez-vous vraiment voulu signifier ?

L’absence de réponse d’évidence et la liberté laissée au lecteur d’élaborer sa propre réponse sont un élément significatif de l’intérêt de ce livre qui fait partie de ceux que l’on n’oublie pas ».

JÉSUS INTIME

Extrait du livre

EXTRAIT

AVIS DU LECTEUR

LE SANG DE LA CALABRE

Extrait du livre

Dans les palais de la noblesse, nombreux étaient les parents craignant pour la vie de leurs enfants qui avaient tourné le dos à Ferdinand. Leurs cœurs étaient épouvantés à l’idée d’une exécution possible. Au palais Serra di Cassano, le duc Luigi Serra di Cassano et Giulia, son épouse, tremblaient en sachant le choix que Gennaro, leur fils, avait fait et que celui-ci leur confirmait.

— Vous m’avez fait naître dans un palais, au milieu du luxe et de mille beautés. J’ai reçu, grâce à vous, un enseignement m’ouvrant à la culture et à la réflexion. Pouvais-je me contenter d’une vie facile, toute tracée, sans m’interroger sur ce que je devais faire de mon passage parmi les vivants ? Qu’est-ce qu’une bonne vie, demandaient déjà les anciens Grecs ? Auriez-vous oublié l’exemple d’Ulysse que vous m’avez donné tant de fois ? Vous ne vous souvenez pas de tous les obstacles qu’il dut franchir pour retrouver sa terre, Ithaque ? Je me suis souvent interrogé pour savoir quelle était la mienne. Cette terre, je l’ai trouvée !

Giulia, dont la voix traduisait l’inquiétude, demanda à son fils de préciser sa pensée.

— Une terre faite de liberté ! Une terre affranchie de toutes les formes d’oppression, que celle-ci soit monarchique ou religieuse. Une terre gouvernée par la liberté des consciences et par des principes démocratiques.

Luigi s’émut d’entendre leur fils parler avec une telle véhémence.

— Vas-tu t’éloigner de nous ?

— Je sais l’affection que j’ai reçue de vous et vous aurez toujours la mienne. Cela étant, je vous ai parlé de liberté. Or une telle recherche de liberté suppose une réflexion sur nos choix de vie. Pour ma part, je ne veux pas d’une vie par défaut. Je me refuse à être esclave, surtout des apparences mais aussi et surtout à être assujetti à une quelconque religion ou caste sociale. Ne vous affligez pas de tels choix ! Laissez-moi me frayer mon propre chemin, inspiré des idéaux que les philosophes français ont défendu durant ce siècle.

— Mon fils, que ne t’avons-nous envoyé en France pour étudier !

— Ne regrettez rien ma mère. C’est effectivement au collège de Sorèze que j’ai appris la belle devise des républicains : « Liberté, Égalité, Fraternité ».

AVIS DU LECTEUR

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